MOB

Ca fait quelques jours que je n’ai pas publié de nouvelles de l’avancement des travaux. Non je ne me suis pas remis à la mobylette … L’acronyme MOB signifie « Maison à Ossature Bois ». Cette news pour vous montrer la structure des murs de notre petite buanderie.

Le principe constructif consiste à utiliser des montants en bois de faible section, mais en nombre relativement élevé (un montant tous les 60 cm environ), entourés par un bois en bas (la lisse basse) et un autre en haut (la lisse haute). L’ensemble est ensuite « contreventé » (c’est à dire rendu résistant aux forces latérales comme le vent) par des panneaux de bois en OSB. Tout en bas de la lisse basse, on trouve la « lisse très basse », qui est fixée à la maçonnerie (ici des petits murets, mais on peut utiliser le même principe pour fixer sur une dalle béton). Le bois utilisé pour cette partie là est plus résistant à l’humidité (classe 3 au lieu du classe 2 habituellement utilisé en charpente ou structure), et est en plus séparé de la maçonnerie par un film anti-humidité : la bande d’arase.

Le principal avantage de cette technique, est qu’on peut assez facilement réaliser un mur seul. En effet, les sections de bois utilisées (ici 45 mm par 145 mm sur une longueur de 2,5 m) sont assez légères à manipuler. Même si le mur est assemblé au sol avant d’être redressé dans sa position définitive et fixé sur la lisse très basse.

Le muret qui a été réparé au début du mois, a cette fois bien tenu les vis à fixation chimique. La bande d’arase et la lisse basse autoclavée (bois classe 3) sont en place.

Petit détail : pour pouvoir fixer le reste de la structure par dessus, il ne faut pas que les vis dépassent. Il a donc fallu faire des trous de taille adaptée (donc plus larges à la surface, pour y disposer les rondelles et les écrous).

Comme la pièce est très petite, mais les murs assez hauts (environ 3,2 mètres en tout avec la base en blocs maçonnés), il n’est pas possible d’assembler les murs couchés. Pour éviter les complications d’un montage en place (tenir deux bois pendant qu’on en visse ou cloue un troisième est mission impossible quand on travaille seul), je me suis bricolé une petite plateforme d’assemblage avec des palettes et des bastaings.

L’assemblage est simplement fait avec des équerres métalliques, puis la structure vide est amenée sur le muret. L’ensemble est déjà assez rigide pour tenir debout, mais pas encore contreventé. La rigidité des murs sera assurée d’une part par le fait de fermer les murs avec des panneaux OSB, mais aussi par le fait qu’ils se tiennent l’un l’autre. Un fois la structure assemblée la fermeture va assez vite.

Le poteau d’angle qui reçevra plus tard la poutre de toiture, est réalisé par un assemblage de 3 montants 45/145 boulonnés entre eux avec des tiges filetées, plus un quatrième qui termine le mur nord.

Encore un détail en passant : sur la photo ci-dessus, on devine comment j’ai fait pour tenir les panneaux tout en les clouant sur la structure. En fait j’ai empilé des blocs et une petite cale en bois juste au milieu de la position du futur panneau, et j’ai simplement posé le panneau dessus. Comme ça je peux le maintenir en équilibre d’une main tout en le clouant de l’autre. Pour info, un panneau fait tout de même 244 cm sur 122.

Cette partie a été entièrement refaite, car nous voulions réhausser la pièce pour atteindre la même hauteur que le reste de la maison, et aussi par ce que les bois de la structure existante étaient très abimés par les insectes xylophages. Le restant de la partie en bois gardera sa structure actuelle (assemblage « poteaux-poutres » plus traditionnel). Seul le bardage sera remis à neuf. Toutefois, vu les dégâts observés ailleurs aussi, (j’ai remplacé encore une poutre aujourd’hui), on n’échappera pas à un traitement chimique de l’ensemble des boiseries.