Début des travaux de plomberie
Première étape : changer le tuyau venant du compteur d’eau.
Le réseau est à reprendre dans sa totalité. Non seulement parce qu’on déplace les pièces humides (cuisine et salle de bains), mais aussi parce que l’existant n’est pas aux normes actuelles. Les travaux commencent donc avec une pelle à la main, direction le jardin.
A gauche, le regard en béton contenant le compteur, avec en premier un robinet d’arrêt, puis le compteur proprement dit, et ensuite un Té de purge. A droite, une photo de la tranchée creusée pour dévoiler le réseau de distribution : on croise un tuyau bleu d’évacuation d’eau de pluie. On note au passage qu’il y a des raccords T enfuis dans le sol, et que l’évier de la buanderie est connecté au regard d’évacuation des pluviales … toutes choses qu’on ne ferait plus aujourd’hui ! On va donc tout enlever pour recommencer un réseau tout beau tout propre.
Seconde étape : amener l’eau dans la maison. Il va falloir faire passer le tuyau par la dalle.
On prépare le matériel : une bonne perceuse avec une mèche à béton, on prend les mesures du trou à faire, et on fait un gruyère.
Après, on va pouvoir enlever le milieu avec une massette et un burin. Ensuite, il faudra descendre de 60 cm sous le sol avant de rejoindre la sortie vers la tranchée située de l’autre côté de ce mur.
Le plus dur est fait … maintenant on prépare un fourreau pour y placer le tuyau en PE. On va en profiter pour isoler les 2 premiers mètres, car notre tranchée n’est pas très profonde près de la maison (hors gel à 50cm en Gironde).
Ci-dessus à gauche, le tuyau d’alimentation entouré de sa gaine isolante grise, et le fourreau de protection dans lequel il va falloir glisser le tout. La photo de droite montre le premier test de mise en pression : pas très efficace. Du coup j’ai changé la méthode d’assemblage des raccords. Au lieu d’un simple joint vulcanisé, j’ai acheté de la filasse et de la pâte à joints. C’est beaucoup mieux maintenant.
Le trou est prévu plus large que nécessaire, pour ajouter deux fourreaux supplémentaires : l’un d’eux servira plus tard à amener un tuyau d’eau de pluie (pour les toilettes et la buanderie). Le troisième tuyau pourrait éventuellement alimenter la grange ou autre …
La tranchée peut maintenant être refermée. Pour ce faire, on met d’abord du sable au fond de la tranchée, puis le tuyau, ensuite à nouveau une couche de sable d’environ 10 cm, et un grillage avertisseur de couleur bleue (pour l’électricité c’est le même principe, sauf que le grillage est rouge, pour les liens télécom et il est vert, et pour le gaz la couleur à utiliser est le jaune). Après ça, on peut combler avec de la terre.
Le premier élément du circuit intérieur est un nouveau compteur pour faciliter les relevés de la consommation (pas besoin d’aller dehors, de soulever la trappe en béton et d’enlever l’isolant pour aller se pencher dans le trou et relever le compteur). ensuite, vient un té qui permet de raccorder directement une vanne dans le jardin avec le maximum de pression (utile pour brancher un tuyau d’arrosage par exemple, ou pour les travaux de nettoyage avec le Kärcher). La seconde branche du té est fermée avec un bouchon pour l’instant. Viendront s’y connecter par la suite un anti-bélier à ressort, un réducteur de pression et un kit de filtration boue & tartre.
Troisième étape : mise en service d’un point d’eau avec évacuation.
Pour avoir un circuit de plomberie digne de ce nom, il faut bien entendu avoir une alimentation d’eau, mais aussi une évacuation. Le premier point d’eau installé étant provisoire, il sera réalisé avec des éléments de récupération : l’ancien évier de la buanderie et un morceau de gouttière font l’affaire. L’ancienne alimentation d’eau de l’extension bois devient donc une sortie, raccordée à l’extérieur à une vanne (plus efficace qu’un robinet à tourner) simplement accrochée à un piquet de bois avec un bout de fil de fer. Au cas où cette installation provisoire devait durer plus longtemps que prévu (jusqu’à l’hiver) j’ai mis une vanne d’arrêt avec té de purge à l’intérieur pour vidanger ce circuit si besoin (en bas à gauche sur photo ci-dessus ou l’eau gicle au premier test).
Et ça fonctionne très bien : la sortie de la gouttière est juste posée sur un regard du collecteur tout à l’égout. Je peux donc me laver les mains sans scrupules de mettre du savon dans la nature
Quatrième étape : préparer les circuits d’évacuation des eaux usées.
Alors là il y avait du travail : j’ai découvert l’ampleur des dégâts au fur et à mesure que je déterrais les diverses canalisations : des gouttières collectées dans l’évacuation du tout à l’égout, la sortie de l’évier de la buanderie au contraire connectée à une évacuation d’eaux pluviales qui se déversait directement dans la rue … et plusieurs tuyaux complètement bouchés sur plusieurs mètres ! J’ai tout enlevé et je vais tout remettre à neuf. A commencer par la fosse septique, qui n’a plus de raisons d’être puisque le tout à l’égout est connecté. J’ai donc loué une pompe pour eaux chargées, vidé la cuve de son contenu et comblé le tout avec des gravats et du sable.
Entre temps, à l’intérieur de la maison, j’ai cassé la dalle de l’ancienne salle de douche et WC pour virer les tuyaux d’évacuation qui étaient connectés l’un à la fosse, l’autre au trop plein de cette fosse lui-même raccordé au tout à l’égout. La pièce à l’air encore plus vide qu’avant … et vu du dehors, c’est pas mal non plus :
Cinquième étape : extraction de la cuve et de la pompe du puits.
Gros boulot aussi ! Dans un passé plus ou moins lointain (genre les années 60 ou 70 je sais pas exactement), avant que la maison ne soit raccordée à l’eau de ville, les habitants puisaient l’eau du sol. Pour ce faire, ils avaient installé une pompe connectée à une cuve relativement grosse et à un forage de 7m de profondeur. Comme l’installation est à l’abandon depuis le raccordement de l’eau du réseau, le puits est devenu inutilisable. J’ai donc décidé de le combler avec des gravats, tout comme la fosse septique. Mais avant, il a fallu sortir la cuve en acier et son gros socle en fonte du puits (qui faisait un peu moins de 3 metres de profondeur).
Pour y arriver, il a fallu ruser : cric, chandelles, parpaings et morceaux de chevrons m’ont bien servi à hisser toute cette ferraille vers le haut du puits, avant de finalement le tirer hors avec une grosse sangle bien solide.
Sixième étape : creuser des tranchées pour les nouveaux regards et tuyaux.
En fait j’ai surtout creusé les fondations pour le moment … quand le muret sera fait on passera à la suite. Au passage, il va falloir enlever les racines du laurier qui sont dans le chemin. En ce qui concerne le mur de la maison, on voit que les pierres sont posées sur un sol très compact : on dirait de la roche en formation. C’est pas tout à fait encore de la pierre, mais c’est loin d’être aussi mou que de la terre. Alors là, je peux veux dire que la pelle ne suffit plus. Il faut s’y mettre à la pioche … même que le manche a pété et que j’ai du en changer pour un modèle dit « incassable ».
Ci-dessus, un gros plan sur des fossiles qui forment cette terre si dure qu’on dirait presque de la roche. A droite, une nouvelle découverte : à moitié enterré, encore un regard (inutilisé celui-là, mais sur la photo il n’est déjà plus là en fait) avec un tuyau bleu qui ne semble pas bouché cette fois. J’ai laissé couler de l’eau dedans mais n’ai pas trouvé par où elle sortait … encore un raccord enterré connecté directement au tout à l’égout ? Il en prend la direction en tout cas. il va falloir creuser pour suivre ce tuyau là aussi …
La tranchée de fondations court tout le long de la maison. Au final, le muret qui sera maçonné dessus, servira à supporter une cloison intégrant le doublage isolant et les menuiseries (portes et fenêtres). En effet, pour ne pas avoir à faire tenir l’isolant et le bardage en bois sur l’enduit de ce vieux mur en pierres, je préfère faire un muret de 2 ou 3 rangées de parpaings sur lequel je fixerai une ossature bois (un peu comme dans la buanderie, mais en plus fin). De plus, ces fondations serviront à recevoir les pilier de la future terrasse en bois.
Le fond de la tranchée a cette fois été garni d’un petit béton de propreté (ce que je n’avais pas fait pour les fondations de la terrasse en façade) qui permet de poser les fers à béton bien à plat, et aussi de les mettre hors de portée de la rouille à même le sol. A gauche, on voit aussi le puits qui est maintenant rempli. Tout est prêt pour couler le béton la semaine prochaine : un peu plus de deux tonnes de sable, gravier et ciment seront nécessaires pour faire le mètre cube et demi qui viendra remplir ces tranchées …
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